Actualité

Le projet « La Lozère de Roger Lagrave racontée aux enfants » a démarré

En 2023, Roger Lagrave, conteur bien connu des lozériens, et sa femme marie, auraient eu 100 ans. A cette occasion, l’association des amis de Roger et Marie a préparé un ensemble de festivités et manifestations culturelles. Paroles de Sources, dont la naissance doit beaucoup à Roger, se devait de fêter cet événement. La compagnie prépare un spectacle destiné aux enfants, entièrement basé sur les histoires écrites par Roger. Il sera proposé aux associations et écoles à partir de septembre 2023.

Dans le cadre des rencontres de théâtre organisées à Mende par la compagnie 1 2 3 soleils les 16,17 et 18 juin 2023 à l’Espace des Anges, Chantal Ferrier, artiste principale de ce spectacle avec Sandie Blanc, a pu en tester une partie auprès des enfants des ateliers théâtre. Les trois histoires de Roger ont rencontré un beau succès, augurant un bel avenir à ce projet qui nous tient à cœur.

Si vous êtes enseignant.e ou association et que vous souhaitez recevoir le spectacle, qui sera disponible à petit coût (200 €) grâce à l’aide du Conseil Départemental et de l’association des amis de Roger et Marie n’hésitez pas à prendre contact.

A très bientôt

« Gargantua » à Saint Chély d’Apcher

C’était une soirée particulière, ce 22 août 2018, puisque le spectacle « Gargantua et Compagnie » était présenté à la ferme de la Borie, près de Saint Chély d’Apcher, dans une magnifique grange, transformée pour l’occasion en salle de spectacle chaleureuse. Près de 60 personnes, une écoute rare, et même une prolongation inattendue : une fillette d’une dizaine d’année nous a raconté une tranche de mythologie grecque ! La parole appelle la parole.

Merci à l’office du tourisme de Saint Chély et à son équipe de choc pour cette belle organisation. On reviendra !

Un teaser sur le spectacle « L’invention de la musique »

Enfin quelques images vidéo sur le spectacle « L’invention de la musique », de Marc Lemonnier, qui explore les origines préhistoriques de la musique, par les yeux de deux petits enfants de l’époque…

Le blé de Noël au Bleymard

Retour sur une représentation scolaire du spectacle « Le blé de Noël » à l’école du Bleymard, en cette période de fin d’année 2017.

Joyeuses fêtes à toute et tous !

Retour sur l’aventure du 48ème de rue…

Avec un peu de retard, voici quelques images des trois jours qu’ont passés les conteuses et musicien de la compagnie au festival « 48ème de rue » à Mende début juillet.

Trois jours d’une intensivité folle, pleines de conte et de musique. La foule à certaines heures, des moments plus calme en milieu d’après midi, de belles rencontres lors des temps de parole partagée, la visite de l’équipe des comédiens du projet Gardarem le dernier soir…

On est prêts à recommencer !

3 jours de conte et musique au 48ème de rue !

C’est une magnifique aventure que se prépare à vivre toute l’équipe de Paroles de Sources le week-end prochain. Trois jours durant, à l’occasion du festival « 48ème de rue », nous ferons vivre la « Raïma » (tente berbère) au rythme des contes et de la musique, de 10 heures à 22h30. Il y en aura pour tous les goûts : des spectacles familiaux, jeune public ou résolument adulte, des contes traditionnels et des créations, du local et du mondial, des moments de parole partagée avec le public… Le tout lié par de la musique, et surtout, surtout, par les thés à la menthe et l’ambiance nomade de la Raïma, cocoonés par José et Mirtille de Sainte Croix vallée Française, les concepteurs de ce lieu si spécial.

Rendez-vous au square Joly, juste au dessus du foirail.

Le programme de la Raïma, heure par heure :

Programme Raïma du conte

Le programme complet du festival « 48ème de rue » :

https://www.48emederue.org/app/download/11742475499/BROCHURE+48E+FINAL+RVB+LIGHT.pdf?t=1498654229

On recherche des conteurs amateurs pour l’été 2017 !

Bonjour à tous
Année après année, les rendez-vous autour du conte se multiplient et se pérennisent en sud Lozère : il y a les « mardi de la place au beurre »,  (l’été à Florac), les nuits du conte, les « Veillées conte chez l’habitant »…
De plus en plus souvent, certains amateurs sautent le pas et  s’essaient à partager à leur tour une histoire avec l’auditoire. C’est l’esprit de ces moments de convivialité et d’échange, et nous souhaitons le développer.
Nous proposons donc à tous ceux qui souhaiteraient raconter à l’occasion d’un des rendez-vous de juillet et août de se signaler dès maintenant.  Cela nous permettra de mieux nous organiser ensemble, pour que chacun trouve sa place au mieux.
Il y aura deux types de moments :
– Les mardi de la place au beurre, une demi-heure de conte chaque mardi de juillet et août sur cette petite place intime et chaleureuse de Florac, de 19h à 19h30. Les volontaires, signalez-vous auprès de
Catherine Maure (katrin.maure48@icloud.com) ou remplissez le planning en ligne ici : https://framadate.org/GHHOmP8l3pqk6fCV
– La « Raïma du conte », à Mende, les 8, 9 et 10 juillet. Dans le cadre du
festival « 48ème de rue », une tente berbère sera installée dans un parc de la ville et accueillera du conte non stop de 10h à 22
heures. Chaque jour il y aura deux moments de contes partagés, ouverts aux conteurs amateurs et débutants, de 11h45 à 12h30 et de 22h00 à 22h30.  Les volontaires, adressez-vous à Marc Lemonnier (contact@parolesdesources.org). Si vous avez à partager autre chose que du conte (chanson, musique, lecture…), ce sera tout à fait bienvenu également !
Quand à tous ceux qui ne se sentent pas (encore) de partager leurs
histoires, continuez à venir accorder vos oreilles et vos cœurs à ces moments de partage de paroles …

Mercredi 26 avril 2017 à Quézac : Micro festival de conte « paroles de sources »

Les quatre membres de la compagnie Paroles de Sources ont travaillé toute l’année 2016 avec Bernadète Bidaute, une conteuse poitevine de renommée nationale, pour créer et affiner quatre spectacles solo, dont deux ont été présentés au festival « Contes et Rencontres », en février 2017.
Le micro festival de Quézac permettra à la Compagnie de montrer l’ensemble des travaux réalisés en une occasion unique, et également d’offrir à la population locale un festival complet, avec des spectacles aux ambiances très diversifiées.
Participation libre. Amenez une bouteille et un plat à mettre en commun pour l’apéro / repas partagé.

Veillées chez l’habitant : qui est partant ?

En 2016 – 2017, suite au succès de la saison précédente, Paroles de Sources va continuer à développer les « Veillées chez l’habitant ». Un beau lieu, des gens qui aiment accueillir chez eux, un ou deux conteurs, un public local invité par les maîtres du logis… Une formule toute simple et chaleureuse.

Voulez vous en accueillir une chez vous ? Alors contactez-nous, qu’on en parle… a tout de suite !

La création du spectacle « Paroles de sources »

Parfois, l’histoire des histoires mérite d’être contée.

Eté 2005. La fédé des foyers ruraux de Lozère demande à Marie-Laure, Sophie, Orane et Marc de préparer une création pour la première partie de l’ouverture du festival « Contes et rencontres » 2006. Premier challenge pour la jeune et fraîche association « Paroles de sources », forte de tout juste une saison de spectacles de contes à travers les Cévennes.

Les 4 décident de relever le défi. Voici, au jour le jour, leur carnet de route…

Pour faire venir l’inspiration, les 4 sont tous d’accord : il faut VIVRE quelque chose de fort, qui nous remue un peu, dans des directions inhabituelles. Oui mais voilà, que pourrait on bien vivre de fort ? Chacun fait des propositions mais aucune ne fait l’unanimité. Alors on décide de faire jouer le hasard.

La carte du Parc National des Cévennes est dépliée et posée au sol, un caillou blanc est sorti de terre pour jouer les innocents… Il va nous désigner la direction à prendre.

Même le lancer doit être piloté par le hasard, et personne ne doit privilégier une direction ou une autre, alors le caillou sera poussé par 3 mains.

A de nombreuses reprises il s’envolera vers d’autres cieux, bien loin de la carte et du Parc des Cévennes, mais il atterrit finalement au beau milieu de la carte, à proximité du patatoïde du Mont Lozère, que nous identifions avant même de nous approcher, impatients.

 

 

Tout le monde se penche, avide de découvrir vers quels horizons nous a envoyé le destin pour vivre de si fortes aventures et connaître une création sans limite.

 

D’une main tremblante, nous soulevons le caillou. Juste à son aplomb apparaît le sigle d’une cabane de montagne, succinctement dénommée « Chareylasse ». Chareylasse, chareylasse, c’est quoi ça, c’est où ? Y aura-t-y des gens la bas, ne serait-ce pas une sorte de bout du monde ?

Passée une première inquiétude bien légitime, les imaginations s’enflamment, Sophie remarque que les sources du Tarn sont tout près, le nom enchannnnnte Orane, Marie Laure est folle de joie de pouvoir sûrement trouver des tas de choses passionnantes sur son sujet du moment, les tourmentes… Tous les signes sont bons, on va créer comme jamais, c’est sûr …

 

 

L’objet du délit

Alors voilà, on va partir à Chareylasse un soir, on va s’y immerger jusqu’au cou, et en revenant 24 heures plus tard on aura (on espère) une moisson d’idées qui formeront (on espère) la trame de ce futur spectacle. On vous racontera la suite (enfin, on espère).

Voila quelques photos de la future célèbre équipe.

A Chareylasse, tout a manifestement été préparé pour nous mettre dans l’ambiance et activer nos imaginations. L’interminable et minuscule route bordée d’arbres géants, inclinés pour se chuchoter notre arrivée…

La nuit qui tombe avant le bout du chemin et ne nous livre que des impressions fantomatiques du village…

… le chat aux yeux Saphir (celui là, il serait étonnant qu’il ne se retrouve pas quelque part dans notre histoire !)…

… la montée dans le noir vers la crête pour installer la tente, sous les bouleaux bruissants, les vaches qui se lèvent à notre arrivée, la pluie qui arrive soudain… Les elfes de la montagne qui courent partout…

La nuit passe pourtant sans grands dommages. Le petit matin est blême, gris et humide, et la tentation de puiser notre inspiration dans les tonnes de bouquins que nous avons amenés plutôt que dans la confrontation avec ce lieu est forte… Mais voilà, la proximité des sources du Tarn, à quelques kilomètres seulement, ne peut pas être un hasard pour nous, membres de l’association « Paroles de sources ». Ces sources, elles ont certainement des choses à nous dire, il est tout bonnement impossible de l’ignorer. A la faveur d’une accalmie (de courte durée), nous partons.

L’aller sera… initiatique, disons. Froids, pluie, étranges rencontres avec des panneaux vides, vieille femme qui traîne dans la lande, sources qui reculent sans cesse dans le brouillard …

 

 

Elle existait, pourtant, la source. Mais il va nous falloir quelques temps pour comprendre ce qui est le plus important dans ce que nous y avons trouvé…

Dans notre grand sac nous avons maintenant des tas d’idées… il va falloir organiser tout ça, retravailler, polir les bosses et imaginer les creux. C’est la prochaine étape.

De la matière, on en avait engrangé, ça c’est sûr. La peur de manquer d’idée s’était envolée mais contrairement à ce qu’on pensait le plus dur restait à faire. Se mettre d’accord. De trois envies, de trois histoires, en faire un, une seule, cohérente, complète, dans laquelle chacun se sentirait bien…

Il a fallu s’attabler… époque oblige, l’ordinateur est devenu un outil important du conteur en création, et à plus forte raison d’un groupe de conteurs ! Tout se perd.

Des discussions, il y en eut. Des animées, des tristes, des énervées. Les moments de découragement ont été nombreux, et dans les moments les plus durs, il a fallu se faire du bien avec force feu de bois et tisanes aux miel…

Et peu à peu, jours après jours, l’incroyable s’est produit : une cohérence a commencé à apparaître dans tout ça. Des liens entre les univers se sont tissés, les rugosités se sont lissées, et une histoire a fini de prendre forme…

Résultat : une histoire unique, celle de Gabriel le breton exilé en Lozère, mais racontée à trois voix, selon trois points de vue différents. Le choix est rapidement fait d’y insérer des chants polyphoniques…

Le fil écrit, vient enfin le temps des répétitions. Chacun travaille ses propres parties de son côté, puis on fait des « filages » tous ensemble, en mettant tout ça bout à bout. Les premières confrontations sont surprenantes tant chacun a son style bien personnel… On se découvre peu à peu. On réajuste des détails incohérents, on rééquilibre les durées… chaque filage dure un peu moins que le précédent, signe que le spectacle s’élague progressivement, chacun abandonnant ce qu’il juge superflu pour ne conserver que ce qui semble servir l’histoire.

Le travail sur les chants est également une autre grande étape. Plusieurs  demi-journées, managés par Hervé, nous permettent d’affiner un peu les polyphonies…

Un vrai travail, aussi important que celui sur le conte… mais auquel nous tenons car on sent qu’il va payer, et apporter beaucoup au spectacle. Parfois, certains détails d’une chanson nous redonnent des idées sur le fil de l’histoire qui est sans cesse affiné. Tout interagit sur tout.

Et puis, après de longs mois… le spectacle nous semble arrivé à un stade satisfaisant. Il était temps : dans quelques jours, c’est Contes et rencontres ! Mais ceci est une autre histoire !